Les âmes soeurs
Voici ce que tu es,
Mon miroir, mon histoire,
Mon âme soeur, mon bonheur
Ta fraîcheur mentholée,
aux jolies notes boisées,
D'une subtile beauté,
Brave tous les dangers
Touchés par la grâce,
D'un matin d'été,
Nos cheveux emmêlés,
Décoiffent les préjugés.
Belles et rebelles,
Aux regards envoûtants,
D'un frisson capillaire,
Fige cet instant...
Béatrice FORTIN
Insolente Allégresse !
Ce soir, d'un éclat de joie, mon rire prend son envol... je l'avais retenu pourtant ! Je lui avais dit "TAIS TOI !! Il ne faut pas !! Ce n'est pas le moment !! Tu dois reste sage ... Regarde comme ils te surveillent, ils te traquent, du dois te taire, ne pas déranger, te faire tout petit...
Et pourtant ...
J'ai craqué ! J'ai ris à gorge déployée ! J’ai brisé l'infini tristesse, j'ai laissé la joie abonder !! J'ai laissé mes larmes déborder !! C'était drôle , c'était pur...
C'était beau !
Béatrice FORTIN
r
"A fleur de peau" - dessin 29,7 x 42 cm
A fleur de peau, on danse avec sensibilité, on rit de bonheur et on y pleur sans culpabilité...
A fleur de peau, on laisse voguer ses sentiments, on accueille ses vérités, on laisse fleurir sa vraie nature, douce et fragile, comme au premier jour...
A fleur de peau, un vent chaud et subtile caresse nos émotions, nos visages épanouis s'éclairent...
Comme il fait bon vivre à fleur de peau...
Béatrice Fortin
"Ta dernière offrande" - dessin 29,7 * 42 cm
Ce matin, jour du grand depart, j'ai fouillé, scruté, cherché dans ton sac... "Mais bon sang ! Elle est où cette carte vitale ? Ce bout de plastique que m'avait confié l'hôpital lors de ta
dernière révérence, il me semblait pourtant l'avoir bien rangé ! Je l'avais mis dans ton sac à dos gris clair, couleur de tes yeux..."
Elle était pourtant bien là cette carte quand j'ai dû signer les papiers du décès ! Quand j'ai du dire adieu toutes ces années passées à tes côtés ...
Le personnel de l'hôpital ne savaient pas que tu étais une personne dynamique, énergique et autoritaire... Ils te voyaient comme une vieille dame qui s'éteint peu à peu, façon lampe halogène ...
A défaut de se remplir de tes nombreux doutes, ton cerveau se gorgeait de sang chaque minute, chaque seconde que comptait ce maudit samedi..
J'avais envie de leur dire que Madame Fortin était bien plus qu'un corps à tourner toutes les 4 heures comme une saucisse au grill, et que malgré son apparente fatigue, elle nous entendait ! Que
peu de temps avant de flancher, elle avait briqué les 200 m2 de sa maison ...
"Mais bon sang, elle est où ta carte vitale ?? Maman, elle est où ?!? Ah pardon oui, tu n'es plus de ce monde, plus jamais je n'entendrai ta voix ou ne croiserai ton regard, plus jamais tu ne me
répondras..."
Dans un dernier élan d'énergie, je plonge ma main au fond de ton sac à dos et découvre avec stupeur et amusement un bonbon MICHOKO de ceux que j'aime tant, de ceux que tu ne manquais jamais de
m'offrir lorsque je quittais ta propriété : "C'est pour la route, tu me disais..."
Ce bonbon, c'était ta dernière offrande... je reprends la route, merci maman.
"Grand mage blanc" - dessin 21x29,7 cm
Grand mage blanc venu d'ailleurs, infusé de bonheur, aux délicieuses senteurs, tu partages ta bonne humeur, tu effaces nos peurs en propulsant ta vapeur !
"Barbe douce " - dessin 29,7 x 42 cm
Dans les flots de sa barbe douce, grand sage fait danser les oiseaux, fait chanter les rires... Espoir es-tu là? Si oui, envole-moi, si non disparaît !
La Guerrière de Lumière
Mon cœur cousu de tes mains, tambour battant menait bon train
S'envolait, rebondissait, virevoltait.
Explosions auréolées de frissons
Mes cicatrices n'en finissaient pas de fleurir.
La Symphonie s'écoulait, roulait ton rire.
Dès que je t'entendais venir
Toutes mes folies se redressaient, te reconnaissaient
S'agitaient, ondulaient, te sifflaient.
Je filais, droit devant, hymne à tue-tête.
J'avançais. J'avance. J'avancerai.
Dans mes yeux maintenus fermés tu te glisses
Sous mes paupières de verre, tu te faufiles
De mes cheveux, tu détaches une plume d’indien
Et de ta nouvelle main plumetis, tu caresses le creux de mes reins
Et m'emportes si loin, si loin.
Clodine Bonnet
"En route pour les vacances ! "
Ce soir je quitte le boulot,
C’est direction les pays chauds !
Mode Peace and love, vite on décolle !
Emportés par une course folle...
On démarre sur les chapeaux de roues,
Sens-tu le souffle de loulou ?
Les étoiles brillent, les fleurs défilent…
Au revoir les dossiers débiles !
Pas besoin d’un bon carburant,
c’est l’enthousiasme au volant !!
Sur la route ornée de vieux disques,
on twistera sans prendre de risque.
Today c’est bien « Les Holidays !!! »
Un moment qu’on oublie jamais …
Béatrice FORTIN
Vertige de l'amour
Huile sur toile 90x90 cm
Au début, il y a
Moi Verseau, toi Poisson
Tu m’entraînes dans une valse, j’en fais mon lit.
J’en suis fort aise, fière de me laisser aller sur le chemin de la douce folie
Tu m’entraînes, tu me traînes, tu me hèles, tu me hales, tu m’affoles, tu m’enfermes.
Berceau caché aux créneaux de nos promesses. Nous dans le cerceau, dernier étage du donjon.
Nous maintenant lovés, serrés, prisonniers d’un étourdissement à chaque tour, un peu plus fort.
Peu importe si elle m’entraîne, cette valse, aux confins de la niaiserie,
Donne-moi encore tes écailles d’or, donne-moi tes nageoires
Et je te verserai l’eau dont tu sembles si assoiffé
Attire moi au plus creux de tes cieux
Le vent s’est levé, ça tourbillonne
Ne me laisse pas chuter.
C’est très haut ici.
Clodine Bonnet
Deux coeurs en fête
Huile sur toile 100x100 cm
Tu n'avais pas tout à fait refermé ta chemise, ni moi ma robe
J'avais encore des papillons dans les yeux.
L'un d'eux s'est posé sur mes cheveux.
Toi tu revivais sous tes paupières l'éclat de nos ébats.
Tout allait commencer, recommencer, nous restions collés-collés.
Nous étions plus que joyeux.
Radieux.
Moi en cadeau sur ton dos, j’ai cherché ta peau à nouveau.
Ma main je l'ai glissé sous le tissu, dessous y avait ton cœur
Et dedans ton cœur, une armée de fourmis sucrées
Elles sont remontées dans mon bras
Picoti, ont rejoint mon cœur à moi.
T'en souviens-tu ?
Clodine Bonnet